En attente de l’entrée en vigueur des tarifs douaniers de 25 % imposés par l’administration Trump sur tous les produits canadiens, un mot d’ordre circule dans l’industrie : restons calme.

 

L’industrie en alerte, mais prudente

« Depuis des mois nous voyons venir cette situation », soutient le porte-parole de la CADA, Hue Williams. La CADA, dit-il, est en étroite discussions avec les manufacturiers des deux côtés de la frontière, les représentants des ambassades et des gouvernements concernés. Une rencontre doit d’ailleurs avoir lieu ce lundi 3 février, à 16h. Cette rencontre réunira la direction de la CADA, les dirigeants des principales manufactures automobiles présentes partout au pays et le ministre de l’innovation, des sciences et de l’industrie du Canada, François-Philippe Champagne.

« Une chose est sure, soutient Hue Williams, la CADA va se battre pour ses concessionnaires face aux éventuels tarifs. »

Selon une source de l’industrie qui souhaite garder l’anonymat, rien ne sert de paniquer. « On ne sait pas encore comment ces tarifs vont réellement impacter notre industrie. Ce n’est pas clair. Il y a encore beaucoup trop de questions sans réponses. Tout demeure encore spéculatif et théorique », partage cet expert.

 

Des conséquences économiques incertaines

Selon le directeur financier à DSMA, Étienne Demeules, nos relations manufacturières automobiles entre les deux pays sont très intégrées. Faut-il rappeler que l’industrie automobile du Canada s’est construite sur les échanges commerciaux et le Pacte de l’automobile de 1965. Se sont ajoutés par la suite, les principes enchâssés dans l’Accord de libre-échange Canada-États-Unis, l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) et maintenant l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM).

À court terme, souligne Étienne Demeule, ces tarifs vont faire mal au pays. « Si cette décision va de l’avant, l’industrie automobile devra, des deux côtés de la frontière, repenser à ses chaînes d’approvisionnements. On peut s’attendre à une dévaluation du dollar canadien et à une augmentation de l’inflation », conclut-il. Partager