Je me suis longtemps sentie complexée de travailler dans un concessionnaire. Aujourd’hui même, ça fait deux ans que j’évolue dans l’industrie automobile et jamais je n’aurais pu le prédire. Par Marie-Anne Taillandier, spécialiste Communication Marketing chez BMW Montréal Centre
Combien de jeunes au secondaire disent « je veux travailler dans un concessionnaire » ? Et combien de jeunes femmes ? Pas beaucoup, d’après moi…
Même si j’ai grandi dans une salle de montre (mon père a toujours travaillé chez un concessionnaire), je n’avais jamais considéré en faire mon gagne-pain. La société stigmatise l’industrie automobile et ça peut s’ancrer en nous.
Parmi les préjugés tenaces : Le milieu est associé aux « vendeurs de chars » et, pire, aux « crosseurs » (à cause des pratiques douteuses de certaines entreprises qui éclaboussent l’image de tous les concessionnaires); il s’agit d’un milieu de gars qui juge que nous, les filles, nous n’y connaissons rien en voitures (même si nous en conduisons et que nous avons une grande influence dans la décision d’en acheter une); il s’agit d’un milieu non scolarisé.
J’avais tous ces préjugés avant de commencer mon poste, mais je me suis rendu compte que travailler dans une concession automobile, c’est :
Côtoyer des gens dynamiques et résilients qui ont beaucoup de drive (appréciez le jeu de mots!) parce que c’est une industrie qui bouge et qui est appelée à muter.
Avoir l’occasion de moderniser les pratiques, car elles sont parfois archaïques.
Utiliser les connaissances acquises dans le cadre de mon bac et de ma maîtrise, en plus d’apprendre constamment de mes pairs et par diverses formations.
Être au premier rang d’initiatives qui changent le visage de l’industrie, comme le manifeste de la CCAQ (un organisme sincèrement sensibilisé aux défis de l’industrie et qui travaille à sa démocratisation) ou encore les efforts environnementaux que nous déployons.
Toucher à différents domaines et à différents types de gestion, mais dans une seule organisation : service, ventes, pièces, marketing, RH, comptabilité, services financiers…
Contribuer à rendre l’expérience d’achat d’une voiture transparente et agréable pour tous, y compris les femmes.
Travailler dans un environnement attrayant (êtes-vous passé chez BMW Montréal Centre ? C’est beau en ta !).
Bonus : C’est quand même le fun de faire sa place dans un monde d’hommes !
Bref, je suis fière de travailler dans cette industrie. Une fois qu’on y entre, on découvre un milieu stimulant avec du ben beau monde. J’espère qu’on va connaître le jour au Québec où tous les préjugés seront dissipés !
À propos de l’auteure : Marie-Anne Taillandier est titulaire d’un baccalauréat en Communication marketing de l’UQAM et elle termine actuellement une maîtrise en Sciences de la gestion marketing à HEC Montréal. Elle occupe également le poste de spécialiste communications et marketing chez BMW Montréal Centre. En parallèle, elle fait partie du General Management Executive Program de l’académie américaine NCM Associates, un cours qu’elle achèvera à l’été 2024. Le présent éditorial a été originellement publié sur la page LinkedIn personnelle de Mme Taillandier et a été légèrement modifié pour en optimiser la lecture.