« T’as bien mangé? T’es bien remplie? Good. Tantôt c’est moé qui va t’remplir. »

Ce que tu viens de lire là, c’est pas une réplique entendue dans l’intro d’un film pour adultes.

C’est pas non plus un extrait d’une conversation tenue dans un bar érotique ou libertin.

C’est pas une anecdote de ce qu’un gars chaud pouvait lancer à une femme en 1974, ni la citation gagnante lors d’un concours international des pires « pick-up lines » jamais prononcées.

Non, cette déclaration, c’est une vraie ligne envoyée à une femme hier soir lors de l’Avant-première bénéfice du Salon de l’auto; un événement à 250 $ l’entrée, destiné aux professionnels qui oeuvrent de près ou de loin dans l’industrie de l’automobile. Une femme, donc, qui assistait à un événement PROFESSIONNEL dans le cadre de son TRAVAIL.

Et ce n’est que l’un de plusieurs commentaires déplacés qu’on m’a rapportés par hasard hier en fin de soirée. Une soirée, rappelons-le, du mois de janvier de l’année… 2023!

À cette étape-ci de la rédaction de ce post, j’hésite entre étaler en long et en large mon mon niveau de découragement ou simplement y aller pour la version courte, qui se résume à trois lettres :

WTF!?

Comme tu peux voir, j’y suis allé pour la version courte.

Parce que je préfère t’inviter à échanger sur le sujet dans les commentaires.

Particulièrement si tu es une femme.

Est-ce encore la norme, de nos jours, dans un cadre professionnel, de devoir faire face à ce genre de déclarations pour pouvoir faire ton travail et assister à des événements corporatifs ou de réseautage?

Je sais que ça peut être délicat, alors si tu préfères ne pas exposer publiquement ce que tu aurais à me raconter, SVP, écris-moi par message privé.

J’aimerais vraiment avoir ton son de cloche sur cette question et savoir comment ça se passe réellement, de nos jours, quand on est une femme qui fait carrière dans une industrie traditionnellement plus masculine.

Merci d’avance de partager ton expérience avec moi.

On parle beaucoup de la transformation majeure de l’industrie de l’automobile en ce moment, et si ce genre de comportement est encore « normal » dans notre industrie, il serait peut-être temps qu’on l’ajoute collectivement sur la liste des choses qui doivent évoluer…

 

L’éditorial suivant a originalement été publié sur LinkedIn.  

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