La CCAQ, CMAC et l’ACCV appellent à une approche harmonisée et pragmatique pour le Projet de loi no 81
L’électrification des véhicules lourds pose des défis importants pour l’industrie au Québec. Dans un mémoire conjoint sur le Projet de loi no 81, la CCAQ, le CMAC et l’ACCV appellent à une approche équilibrée et harmonisée afin de réussir la transition tout en préservant la compétitivité économique.
Communiqué de presse complet
Pour en savoir plus, voici le communiqué de presse des trois organisations :
La Corporation des concessionnaires automobiles du Québec (CCAQ), les Constructeurs Mondiaux d’Automobiles du Canada (CMAC), et l’Association canadienne des constructeurs de véhicules (ACCV) ont présenté aujourd’hui un mémoire détaillé sur le Projet de loi no 81. Les trois organisations appellent le gouvernement du Québec à adopter une approche harmonisée et pragmatique afin d’assurer le succès de la transition vers des véhicules zéro émission (VZE) dans le secteur des transports lourds.
Le mémoire souligne les défis uniques liés à l’électrification des véhicules lourds, notamment la disponibilité limitée de technologies, le coût élevé, le manque d’infrastructures de recharge adaptées et la complexité des opérations dans ce secteur. Il plaide également pour une harmonisation des normes québécoises avec celles des autres juridictions nord-américaines afin d’éviter un isolement réglementaire et de préserver la compétitivité économique de la province.
Ian P. Sam Yue Chi, président-directeur général de la CCAQ, a déclaré :
« Les concessionnaires québécois sont prêts à jouer un rôle clé dans la transition écologique, mais il est crucial que cette transition soit accompagnée d’un cadre réglementaire réaliste et aligné avec les autres juridictions nord-américaines. Une approche trop rigide ou mal adaptée pourrait compromettre la compétitivité du Québec et ralentir les investissements dans les nouvelles technologies. Nous invitons le gouvernement à travailler en étroite collaboration avec l’industrie pour garantir un équilibre entre les ambitions environnementales et la réalité économique. »
Brian Kingston, président-directeur général de l’ACCV, a ajouté :
« L’obligation de vendre des véhicules lourds zéro émission au Québec n’accélérera pas la transition vers l’électrification. Le gouvernement devrait se concentrer à fournir un soutien auprès des consommateurs et la résolution des défis réels et croissants auxquels l’électrification est confrontée, notamment le manque d’infrastructures de recharge fiables et accessibles, la capacité inadéquate du réseau et la production insuffisante d’électricité. »
Patrice Maltais, directeur des relations avec les parties prenantes et des affaires Québec de la CMAC, a conclu :
« La proposition d’introduire un nouveau mandat VZE visant les véhicules lourds, nous apparaît prématuré. Nous privilégions une approche agnostique au niveau technologique afin de laisser une place aux solutions alternatives existantes ou à venir pour répondre à la problématique des GES pour le transport lourd. »
Le mémoire conjoint, présenté par la CCAQ, le CMAC et l’ACCV, propose des recommandations notamment une introduction graduelle des obligations, des incitatifs financiers pour soutenir l’adoption des VZE lourds, et un dialogue continu avec l’industrie. Ces mesures visent à garantir que le Québec atteigne ses objectifs environnementaux tout en préservant sa compétitivité économique.