Notre dossier Fraude en concessions: un fléau qui ne s’arrête pas, publié dans le numéro de Juillet-Août, suscite déjà des réactions, dont celle de Carl Tremblay, propriétaire d’Occasion Ville de Québec, à Ste-Brigitte-de-Laval.
« En février dernier, nous avons réussi à stopper des fraudeurs qui avaient d’ailleurs réussi à déjouer le système bancaire pour obtenir le financement du véhicule convoité : un Nissan Rogue d’une valeur de 21 500 $ », signale le concessionnaire de véhicules d’occasion en affaires depuis août 2014.
Il fallait être attentif
Les fraudeurs, qui communiquaient par téléphone et courriels (comme le font d’ailleurs 90% des clients de cette concession), avaient déjà fourni un faux spécimen de chèque et un faux permis de conduire qui semblaient parfaitement légaux, soulève le commerçant. « C’est avec la demande de preuve d’assurance que le drapeau rouge s’est levé. Le courtier nous a signalé que le numéro de référence du permis coordonnait avec celui d’une dame et non un homme, sexe du présumé acheteur », raconte le concessionnaire Tremblay.
C’est au moment de la remise des clés, lorsque le fraudeur a tenté de faire démarrer le véhicule – dont nous avions préalablement enlevé la batterie -, que l’arrestation s’est effectuée.
Conscient qu’il s’agissait probablement d’une fraude, le concessionnaire a contacté la Sûreté du Québec de Lac-Beauport. C’est alors que s’est mis en branle une opération afin de prendre les fraudeurs la main dans le sac. « La SQ a déployé une équipe d’au moins sept policiers, dont la majorité portaient des vêtements civils. Un policier a même campé le rôle du conseiller pour faire signer les documents. C’est au moment de la remise des clés, lorsque le fraudeur a tenté de faire démarrer le véhicule – dont nous avions préalablement enlevé la batterie-, que l’arrestation s’est effectuée. »
Les policiers ont également arrêté les deux complices qui accompagnaient le fraudeur lors de l’opération.